UNE MUTUALISATION DES ACTIONS AVANTAGEUSE AUX DEUX PARTIES ET PROFITABLE A LA REGION
Parmi les facteurs qui limitent l’efficacité et l’efficience des actions de développement socio-économique des pays en développement figurent, en bonne place, le gaspillage des ressources inhérent à la duplication des expériences, les doubles emplois entraînant de facto une dispersion des efforts des différentes interventions sur le terrain.
Il demeure indéniable que dans le cadre de l’intégration de nos pays, l’absence des actions de coordination et de concertation entre acteurs, c’est-à-dire les Etats, les OIG et leurs partenaires, conduit à une déperdition des efforts, à la répétition d’erreurs et à une augmentation des coûts des réalisations et/ou interventions sur le terrain.
C’est, sans doute, pour éviter ces maux dans la mise en œuvre des actions de développement des entités dont ils ont la charge que le Directeur Général de l’ALG, M. Saidou OUA et le Secrétaire Permanent du G5Sahel, SEM. Mamane Sambo SIDIKOU ont procédé, mercredi 04 juillet 2018, au siège du G5Sahel à Nouakchott (République Islamique de Mauritanie), à la signature d’un accord de coopération entre leurs deux Organisations.
La décision de coopérer a été prise lors d’une précédente visite du Directeur Général de l’ALG, qui s’est déroulée du 14 au 15 mai 2017 au siège de ladite Institution, à Nouakchott.
En effet, c’est au cours de cette visite que les deux responsables, ayant constaté la similitude de leurs missions – assurer le développement et la sécurité dans leurs zones d’intervention (dont notamment la Région du Liptako-Gourma) – et la convergence de leurs objectifs et centres d’intérêt, ont pris la décision de faire coopérer leurs Institutions et créer les conditions de développement et de sécurité dans leurs zones d’intervention respectives; convaincus qu’ils sont de la nécessité de créer une synergie d’actions pour une meilleure coordination de leurs actions respectives et assurer ainsi la cohérence et l’harmonisation des interventions à travers la recherche d’une complémentarité véritable.
Ce 4 juillet 2018, en marge d’une rencontre de concertation entre le G5Sahel et ses partenaires (PAM, FAO, CILSS, etc..) engagés dans la mise en œuvre de projets de résilience du Programme d’Investissements Prioritaires (PIP) 2018-2020, la volonté des deux Responsables se concrétise à travers la signature d’un accord de coopération digne d’éloges.
Par cette signature, les deux parties conviennent d’instituer, entre elles, des rapports étroits de coopération et de partenariat pour une meilleure coordination et harmonisation de leurs actions respectives dans les domaines d’intérêt commun à savoir, la paix et la sécurité; le développement rural (agriculture, élevage, hydraulique et environnement) ; les infrastructures (routières, ferroviaires et de télécommunications); l’énergie; le développement social (santé, éducation, promotion du genre et de la jeunesse) ; la promotion de la coopération transfrontalière.
Concrètement, cette coopération se fera à travers l’organisation commune de réunions et rencontres, l’élaboration et l’exécution de projets et programmes communs intéressant les trois (3) Etats de l’ALG qui sont aussi membres du G5Sahel ; la recherche de concert, auprès des partenaires au développement, des financements nécessaires à la réalisation des actions communes identifiées ; l’échange d’informations et d’études réalisées par l’une ou l’autre Partie; l’assistance réciproque dans la mise en œuvre de leurs projets et programmes respectifs en cas de besoin exprimé par l’une ou l’autre Partie.
Outre ces domaines, la coopération entre les deux Institutions portera sur tout autre domaine qui sera identifié, ultérieurement, d’un commun accord.
Le partenariat qui vient d’être amorcé entre les deux Organismes est marqué du sceau du bon sens et est prometteur lorsqu’on sait que le G5Sahel, conformément à sa Stratégie pour le Développement et la Sécurité de ses pays membres, prévoyant au niveau des principes directeurs le « faire-faire », peut recourir, en tant que de besoin à l’ALG en qualité d’Agence d’Exécution pour la mise en œuvre de certains projets et programmes spécifiques intéressant les trois (3) Etats membres de l’ALG.