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Atelier technique sous régional d’échange d’analyse et d’expériences sur la situation des zones frontalières de l’espace du G5 Sahel : cas du Liptako-Gourma

Comprendre les causes de l’insécurité  pour mieux la combattre

Qu’est ce qui amène un jeune à se radicaliser, à s’engager dans des groupes d’extrémisme violent ? Faut-il continuer à user du terme de djihadistes pour désigner des hommes et des femmes dont le combat n’a rien à voir avec le djihad tel que prôné par le Livre Saint à une époque où cette notion avait du sens ? Quelles formes revêt l’insécurité dans le Liptako-Gourma (extrémisme violent, crimes organisé, conflit inter-intra communautaires) et quels en sont les principaux acteurs ?…etc

C’est à ces questions que cet énième atelier sur l’insécurité a tenté, trois jours durant – du 26 au 28 juillet 2017 – d’apporter un éclairage à travers une nouvelle technique d’apprentissage en vogue : la technique de la cartographie/schématisation. Une technique qui, nous apprend – on, « sert à représenter graphiquement un contexte en situant les parties aussi bien par rapport au problème que les uns par rapport aux autres » ; en l’espèce, à partir du contexte et d’une période déterminée, les participants peuvent identifier les principaux acteurs de l’insécurité dans un espace donné.

Il s’agit, simplement dit, de travaux en panel qui réunissent, dans le cadre d’un brainstorming, un nombre limité d’experts et de spécialistes, en l’espèce de questions de sécurité en provenance des trois pays membres de l’Autorité du Liptako-Gourma, du G5 Sahel et de l’Institut d’études de sécurité (ISS). A voir la liste des participants ayant pris part à ces travaux l’on est tenté de paraphraser SEM Andrew Young, Ambassadeur des Etats-Unis au Burkina Faso  pour qui cet « atelier est unique en son genre car il regroupe pour une fois toutes les sensibilités et sommités susceptibles de bien circonscrire la problématique de l’insécurité et permettre à la communauté internationale de lui apporter des solutions efficaces ».

En effet parmi les participants figuraient des gouverneurs des régions de la zone du Liptako affectées par cette insécurité, des maires des collectivités transfrontalières, des hauts gradés des Armées des pays membres en activité ou à la retraite, des députés, des anciens Ministres chargés de la sécurité, des Experts des forces de l’ordre et de sécurité, des institutions spécialisées et de la société civile, des chercheurs, le Haut représentant des Nations Unies pour le Sahel et le Mali ainsi que des représentants des pays partenaires dans la lutte contre l’insécurité au Sahel comme la France, les pays bas, les Etats-Unis, la Suisse, l’Union Européenne..

Au vu de cet aréopage complet il fallait s’attendre à ce que les débats soient riches, francs, constructifs et pleins d’enseignement. Ils l’ont été.

L’un des principaux objectifs de cet atelier qui consistait à comprendre les questions d’insécurité dans la région du Liptako-Gourma en mettant en perspective des exemples issus du cas malien et le partage de connaissances générées dans certaines localités de ladite région, a été atteint. Au sortir de cet atelier de trois jours, les différents protagonistes sont parvenus à un résultat partagé par tous : celui d’une compréhension harmonisée du contexte qui prévaut dans le lit du Liptako-Gourma à travers des exposés sur la politique nationale des Etats membres de l’ALG en matière de sécurité, la présentation de la situation sécuritaire, les réponses apportées ou en perspective aux défis sécuritaires dans chacun de ces trois pays. L’Autorité du Liptako-Gourma a apporté sa contribution en donnant une vue globalisante sur la situation de la région, un aperçu qui s’est ajouté à la description de ces situations nationales de sécurité.

C’est fort de cette compréhension commune du problème que les participants  sont parvenus à formuler de nombreuses recommandations spécifiques et transversales. (Pour des questions évidentes de sécurité, nous ne pourrions donner plus de détails ni faire une mise en commun de ces importantes  recommandations).

Une vue des participants de l’Atelier sous régional sur l’insécurité

Sur la base de la nouvelle technique dite de « cartographie/schématisation », en passe de remplacer les techniques de cadre logique et Powerpoint tombées en désuétude,  les participants à l’atelier ont été divisés en trois groupes :  GT1 (dirigé par le Secrétaire Permanent du G5,  M. Najim  Elhadj Mohamed );  le GT2 (dirigé par le Haut Représentant des Nations Unies pour le Sahel et le Mali, SEM Pierre BUYOYA) et le GT 3 (dirigé par le Directeur Général de l’ALG , M. Saidou OUA).

Chacun des trois groupes composés à peu prés d’une vingtaine de personnes doit faire la cartographie de leur contexte et des acteurs autour de questions précises ; par exemple quel est la position des acteurs de l’insécurité, quels sont leurs motivations, leurs stratégies et moyens ? Quelles sont les relations entre tous ces acteurs et comment peut-on  représenter ces relations sur la carte/schéma etc.

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