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Huitieme reunion du comite technique de coordination de la lutte antiacridienne (ctclaa) dans les etats membres de l’autorite du liptako-gourma

Un élargissement des attributions du CTCLAA pour promouvoir la concertation entre les acteurs de la protection des végétaux

Le présidium de la 8ème Réunion du CTLCLAA

La 8ème Réunion du Comité Technique de Coordination de la Lutte Antiacridienne (CTCLAA) dans les Etats membres de l’Autorité de développement intégré de la Région du Liptako-Gourma (ALG) s’est tenue du 17 au 19 juillet 2017, au Palais des Congrès, à Niamey, en République du Niger sous le thème : « les fléaux émergents : connaissance de leurs biologie et écologies, leurs capacités de destruction des productions végétales et stratégies de lutte dans la Région du Liptako-Gourma »

L’objectif global de la rencontre est de favoriser les échanges, le partage d’informations et la concertation entre les acteurs de la protection des végétaux, afin d’améliorer la production et la productivité agricoles et pastorales dans les Etats du Liptako-Gourma.

A l’issue de trois (3) jours de débats intenses, les participants ont  examiné l’état de mise en œuvre des recommandations de la septième (7ème) réunion ; établit le bilan des actions de lutte phytosanitaire de la campagne agropastorale 2016-2017 et ont pris connaissance des actions de défense des cultures prévues pour la campagne agropastorale 2017-2018. De même les synergies d’actions entre les acteurs des Etats membres de l’ALG d’une part et entre ces acteurs et les organisations internationales sous régionales (CILSS) de l’autre sont connus.et les Etats sont connues. Les participants  ont une meilleure connaissance des fléaux émergents qui menacent les grandes cultures et des moyens de leur contrôle et lutte.

Le bilan de la campagne agropastorale écoulée 2016-2017 a été aussi présenté dans chaque Etat membre.

La situation de la programmation pour la campagne 2017-2018 se présente comme suit :

Au Burkina Faso il faut rappeler que les principales actions programmées sont regroupées autour de quatre grands objectifs qui sont : le suivi et la surveillance phytosanitaire des exploitations agricoles, le renforcement des capacités des acteurs dans la gestion des fléaux et les autres nuisibles, les actions de réduction des dégâts sur les cultures et les pertes post-récolte et l’administration, la gestion et le suivi-évaluation. Les prévisions de superficies à traiter sont estimées à 15 000 ha.

Le coût des actions programmées est estimé à 1,3 milliards de FCFA, financé par le budget de l’Etat. La stratégie de mise en œuvre est participative dans la planification et la mise en œuvre des activités.

Au 31 mai 2017, le niveau d’exécution du Programme est appréciable. En effet, le pays a acquis des appareils de pulvérisation (AU 8000) et 8 000 litres de pesticides. Par ailleurs, des activités relatives à la lutte contre les mouches de fruits, le suivi phytosanitaire des cultures maraîchères et fruitières, les prospections aviaires, l’animation des cliniques de plantes et la formation/recyclage des Responsables des équipes de prospection et de lutte ont été réalisées.

Au Mali, 164 686 ha ont été prospectés sur 53 177 ha prévus ; 92 391 ha infestés ; 24 781 ha ont été traités sur 10 325 ha  prévus. Les quantités de produits utilisées sont  de 21 080 litres d’insecticides ULV et CE.   En outre, des  méthodes alternatives de lutte contre les insectes nuisibles et les rongeurs  ont été appliquées. 

Concernant le criquet pèlerin, 1150 ha prospectés dont 910 ha infestés et 810 ha traités avec 810 litres avec des pulvérisateurs du type AU 8115. Par ailleurs, des signalisations au niveau de la frontière avec la Mauritanie ont révélé la présence de populations de Criquet pèlerin (500 à 800 individus/ha) en mélange avec des sautériaux à très fortes densités (30 à 40/m2).

Quant au Niger, les traitements phytosanitaires ont couvert 177 668 ha sur les 244 468 ha infestés, tous ravageurs confondus, soit un taux de couverture de 72,67%. Les quantités de pesticides utilisées sont de 134 512 litres.

La situation acridienne était relativement calme sur l’ensemble des aires de reproduction estivale et de grégarisation du criquet pèlerin, ainsi que dans le Sahel des pâturages. Les superficies prospectées sont estimées à 39 372 ha dans l’Aïr et le Tamesna, dont 50 ha infestés et traités.

En somme, on note que 339 415 ha ont été infestés sur lesquels 203 274 ha ont été traités dans les trois (3) pays membres de l’ALG au cours de la campagne agropastorale 201662017.  La quantité totale de pesticide utilisé est de 157 413 litres.

Nourrie  de toutes ces discussions et informations, la rencontre de Niamey a abouti à d’importantes recommandations.

C’est ainsi qu’une des recommandations phares de cette 8ème réunion qui a regroupé, sous la présidence de Monsieur Abouba ALBADE, Ministre d’Etat, Ministre de l’Agriculture et de l’Elevage du Niger, les experts des Etats membres, de l’Institut du Sahel (INSAH/CILSS), les Correspondants nationaux de l’ALG, des personnes ressources et les cadres de l’ALG a été d’élargir le mandat du Comité Technique de Lutte Anti Acridien. Cette révision des attributions du CTCLAA est d’autant plus nécessaire que les trois pays membres sont confrontés à la même situation (difficultés liées notamment à l’insuffisance de ressources humaines qualifiées, de moyens matériels et financiers ainsi que la problématique liée à l’utilisation des avions agricoles…) et font face aux mêmes menaces. Il en est ressorti la nécessité de la mutualisation des moyens, la  création d’un cadre de concertation sur la surveillance, la prévention, l’organisation, la planification dans l’espace ALG en matière de lutte contre les nuisibles des cultures.

En effet, malgré la concertation et la collaboration qui existent entre les Etats, certaines difficultés d’ordre administratif et technique sont apparues à l’examen, comme de véritables entraves pour les interventions de part et d’autre des frontières. Il a été alors recommandé à l’ALG de mener une réflexion pour proposer aux Etats un programme de planification cohérente sur la surveillance et la lutte contre les oiseaux ravageurs des cultures et examiner les voies et moyens pour la mise en œuvre de la lutte biologique en développant par exemple les technologies de stérilisation des mâles et l’optimisation de l’utilisation des parasitoïdes. Au niveau des OIG (CILSS, UEMOA, CEDEAO), il est envisagé une rencontre avec elles en vue de parvenir à l’harmonisation du cadre règlementaire, optimiser et rationnaliser les différentes rencontres sur la protection des végétaux.

 

Une vue des participants de la 8ème réunion du CTCLAA dont les Représentants de la FAO et de L’UEMOA

Il faut noter pour finir qu’une présentation a été faite par Dr Sylvain OUEDRAOGO, Entomologue et Chercheur au sein de l’INSAH, Secrétaire permanent du Comité Sahélien des Pesticides. Son exposé a porté sur les Mouches de fruits : biologie, écologie, impacts sur les cultures et les pâturages, méthodes de prévention et de lutte

Il a abordé les aspects suivants : la connaissance des mouches de fruits (biologie, identification, écologie), le cycle de développement de l’insecte, les dégâts qu’il commet et les moyens de lutte.

Par la suite, les participants ont suivi un 2ème exposé, animé par Dr Madougou Garba, cadre de la Direction Générale de la Protection des Végétaux (DGPV/MAG/EL) au Ministère de l’Agriculture  et de l’Elevage de la République du Niger sur les oiseaux granivores avec les mêmes préoccupations que celles des mouches des fruits.

En divers, les participants ont été informés sur l’état d’avancement de la formulation du 2ème projet de renforcement des moyens de protection des végétaux et des denrées stockées dans la Région du Liptako-Gourma (PRMPV) ainsi que les activités entreprises auprès de la Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique (BADEA), le bailleur pressenti pour consentir un nouveau financement pour ce 2ème projet.

Aux termes des échanges, les Experts ont réaffirmé la nécessité de la mise en œuvre du 2ème projet, au regard de la situation caractérisée par la prolifération de certains ravageurs majeurs, de l’insuffisance des équipements et des infrastructures ne permettant pas une lutte efficace. Il est également nécessaire de prospecter la possibilité de financement auprès d’autres bailleurs de fond.

Lire la synthese des recommandations de la 8ème Réunion…

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